Difficile de tricher quand on chante seul avec son instrument. C’est un exercice d’équilibriste un peu fou que de vouloir se présenter comme cela, dans cette formule qui confine à une certaine intimité. Celle que l’on dévoile et celle que l’on construit avec l’auditeur.
Ana Carla Maza ne triche pas.
Ana Carla Maza est une jeune chanteuse et violoncelliste. C’est la fille de Carlos Maza, pianiste et compositeur d’origine Chilienne dont la famille a fui le régime Chilien au milieu des années 70 pour s’établir à Cuba au début des années 80. C’est sur l’île qu’Ana Carla va apprendre la musique avant de continuer ses études en Espagne puis en France, où elle arrive en 2012. Sa musique sera le reflet de sa vie, de ses rencontres, de ses envies. Comme son père, elle est ouverte à toute les esthétiques : musiques cubaines, brésiliennes, mais également une touche de jazz, voire de pop.
Sa musique, ce sont des oiseaux multicolores qui dansent au-dessus de nos têtes. Une musique rythmée et mélodique, légère et pétillante portée par une voix qui est comme une douce caresse. Il y a une grâce, une fragilité aussi.
Ana Carla Maza évite le piège des boucleuses qui, trop utilisées, construisent autour du musicien solo des univers factices. Son violoncelle, elle ne le domine pas, elle en joue à la fois avec simplicité tout en le faisant sonner, en utilisant différents modes de jeux, exactement comme il faut : parfois accompagnateur, parfois contre-chant.
On est totalement sous le charme...
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